Paolo Del Noce – Bâtir un avenir digital en France

actualites — 17, mai 2021

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‘’ AKKA est l'une des rares sociétés de services à disposer de ces compétences hybrides uniques, ce qui renforce notre capacité à conduire la transformation numérique de nos clients. Naturellement, nous avons accéléré notre propre transformation afin de renforcer notre positionnement pour répondre à ces tendances et besoins en constante évolution. ‘’

Paolo Del Noce

Directeur Général BU France

 

Pourriez-vous vous présenter et décrire votre rôle chez AKKA ?

Je suis Paolo De Noce, j’ai commencé à travailler chez AKKA en 2014 et je suis actuellement le directeur général de la BU (Business Unit) France.

 

Selon vous, que signifie la transformation digitale pour les chefs d’entreprise d’aujourd’hui ?

Je pense que la transformation digitale est l’un des plus grands défis auxquels notre industrie est confrontée depuis des décennies. Nos clients ajoutent à leurs produits un grand nombre de nouveaux services et d’innovations alimentés par les nouvelles technologies. Bien sûr, ils continuent à développer des voitures, des avions, des trains, etc. Aujourd’hui, ils développent également des fonctionnalités et des services supplémentaires, qui entraînent la création de grandes quantités de données, qui devront ensuite être gérées et améliorées. C’est vraiment nouveau et le traitement optimal de ces données exige une gamme de compétences complètement différente de celle d’avant.

Notre relation avec nos clients évolue également en fonction de leurs besoins. Nous complétons nos compétences traditionnelles en matière d’ingénierie mécanique, de conception, de systèmes intégrés, etc. Nous devons disposer des deux pour nous rendre là où nous devons être, car nous opérons désormais sur un nouveau marché qui se situe au milieu de l’ingénierie  » traditionnelle  » et de l’ingénierie digitale.

AKKA est l’une des rares sociétés de services à disposer de ces compétences hybrides uniques, ce qui renforce notre capacité à conduire la transformation numérique de nos clients. Naturellement, nous avons accéléré notre propre transformation afin de renforcer notre positionnement pour répondre à ces tendances et besoins en constante évolution.

 

En tant que directeur général de la BU France, quelles stratégies mettez-vous en œuvre pour renforcer la transformation digitale d’AKKA ?

Les stratégies sont multiples et reposent sur plusieurs piliers, à commencer par le repositionnement de nos compétences internes. A ce titre, nous avons lancé un ambitieux programme de reskilling pour former nos consultants sur de nouvelles compétences, de nouveaux savoir-faire, de nouvelles technologies. Nous avons requalifié 500 ingénieurs jusqu’à présent et nous sommes convaincus que ce nombre passera à environ 1 000 d’ici la fin de l’année.

Deuxièmement, pour renforcer la transformation digitale, nous devons évidemment transformer notre approche du marché. Cette deuxième stratégie est divisée en deux parties. Premièrement, il s’agit là encore de transformer les compétences de nos Business Managers. A ce jour, 70 Business Managers ont déjà suivi une formation pour développer leurs compétences dans la vente d’offres digitales et notre ambition est de former l’ensemble de nos 300 Business Managers dans les prochains trimestres. Nous avons également besoin de recruter des personnes, de nouveaux Business Managers avec des parcours différents, avec une expérience dans des entreprises IT, qui savent ce qu’il faut faire pour vendre des offres IT.

L’ensemble de ces actions nous permettra de convaincre nos clients que nous sommes le bon partenaire pour répondre à leurs besoins de transformation digitale.  Ce faisant, nous devons tenir compte du fait que certains de nos clients ont affaire à de nouveaux domaines d’ingénierie, d’innovation, de nouvelles technologies et qu’ils comptent sur nous pour les accompagner dans ce voyage. Ils nous font confiance, comme ils le font depuis des années, pour développer leurs produits.

 

L’automobile et l’aéronautique sont les deux plus grands secteurs de la BU France. Comment pensez-vous que les nouvelles compétences digitales favorisent la transformation dans ces secteurs ? 

Les compétences digitales seront le moteur de la transformation à bien des égards. L’automobile et l’aéronautique représentent un poids important dans notre mix d’activités et sont tous deux confrontés à des vents contraires actuellement. Cependant, cela ne signifie pas que les investissements dans ces secteurs se sont complètement arrêtés. Bien sûr, s’il n’y a pas beaucoup de nouveaux programmes en cours de développement, les acteurs industriels continuent à investir dans leur transformation.

De nombreux acteurs industriels travaillent à la transformation de leurs usines et ont besoin de partenaires pour digitaliser leur production. Par exemple, les entreprises aéronautiques cherchent à construire des avions de manière plus rapide et moins chère mais manquent de compétences en ingénierie de fabrication. Elles doivent investir dans la continuité digitale depuis le développement du produit jusqu’à l’assistance après-vente, par exemple en utilisant un seul système 3D tout au long du cycle de vie du produit. AKKA peut les aider à développer certaines de ces solutions, qui leur permettraient de réaliser des économies.

Dans l’un de ces cas, nous avons tiré parti de nos compétences internes pour créer une nouvelle offre dans le domaine de l’ingénierie de fabrication afin de développer un système appelé 3D Jump. Ce système permet à l’utilisateur de visualiser toutes les caractéristiques de chaque composant d’un produit sans utiliser de matériel lourd. Nous avons utilisé ce système dans le développement de l’Airbus Beluga, l’avion-cargo que la société utilise pour déplacer les pièces d’avion à travers l’Europe. Nos solutions ont apporté d’énormes avantages en termes de coûts, de l’ordre de centaines de millions d’euros pour Airbus.

Dans le secteur automobile, les constructeurs sont confrontés à un besoin énorme d’accélérer la transition vers les voitures électriques et autonomes. En plus des compétences habituelles requises pour construire une voiture, ils ont besoin de nouvelles compétences pour développer des batteries, des logiciels pour gérer ces batteries, ainsi qu’une connectivité améliorée. En outre, ils doivent disposer de services après-vente connectés si jamais le client doit gérer une flotte de véhicules.

Pour tous ces types d’offres, vous avez besoin à la fois de compétences traditionnelles et de nouvelles compétences. AKKA réunit tout cela pour répondre aux besoins évolutifs de ses clients, d’une manière plus efficace que jamais.